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28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 20:52

Jazz Brass…

De la couleur swing swing hourra !

 

jazzbrass.jpgL’orchestre «Jazz Brass» recourt parfois aux arrangements originaux ou à des versions retravaillées et personnelles. Des mélodies connues, des improvisations raffinées et un groove indéniable. Un cocktail qui vous ravira. Un esprit swing, une musique jazz des années 30/40, festive avec des musiciens en mouvement. Laissez-vous séduire par le Jazz Brass, trompettes, piano, batterie qui distrairont vos tympans, vendredi 8 février à 20 h 30 salle Paul Vaillant Couturier à Boucau, aux frontières du swing et du jazz. Cet orchestre, c’est un voyage itinérant, un univers musical aux couleurs swing, swing, hourra. Intense et aéré, son répertoire évolue avec authenticité au gré des rythmes des mélodies, liant ainsi, tradition et modernité. Jazz Brass, c’est avant tout un esprit de la scène partagée, une formidable envie de jouer, une sensibilité et une étonnante cohésion.

Entretien avec François Biensan.

 

APP : Bonjour François. Voudrais-tu te présenter à nos lecteurs et nous parler de ton orchestre Jazz Brass ?

FB : Début 1971, j’étais trompettiste avec François Guin et « Les Swingers », qui accompagnaient Marcel Zanini et son succès « tu veux ou tu veux pas ? ». Des rêves plein la tête, je quitte mon Bordeaux natal, après avoir joué plusieurs années durant dans le quartette Christian Morin, bien avant qu’il ne devienne animateur radio et télé que l’on connaît. De 1973 à 1980, c’est avec l’orchestre de Marc Laferrière, comme batteur. En 80, reprise de la trompette, délaissant la batterie. Je crée un Septet dédié à la musique de Duke Ellington, ayant participé à de nombreux festivals, tant en France qu’à l’étranger, est enregistré un album avec Sam Woodyard : « Jumping with Sam ». Ensuite pensionnaire pour de nombreuses formations avec une préférence pour les big bands : « Ornicar Big Band », « Gérard Badini Super Swing Machine », François Laudet Big Band », « Michel Pastre Big Band », « Laurent Mignard Duke Orchestra ». J’ai quitté le Duke Orchestra en décembre 2012 pour me consacrer à Jazz Brass avec mes trois trompettistes Patrick, Jérôme, Fabien, le pianiste Philippe, le bassiste Bruno et à la batterie Julie. Depuis fort longtemps je voulais monter un groupe avec mes talentueux comparses, et Jean-Jacques Denisot qui m’avait programmé au théâtre de Castres a eu l’idée de me faire revenir à la tête d’un ensemble de quatre trompettes. Depuis, cela a fait son chemin. Avec le trio Philippe Milanta, nous collaborons souvent pour notre plus grand plaisir. Choisir trois autres trompettistes n’était pas compliqué, car il y en a peu  qui s’expriment dans le langage du swing au bop, et qui ont la même conception des ensembles. Ayant eu vent du projet, Dominique burucoa, de la scène nationale Bayonne, s’est montré intéressé et m’a fait entièrement confiance, car il n’avait pas entendu une seule note de mon groupe qui n’existait que sur le papier quand il m’a engagé ! Le concert à Boucau sera une grande première pour Jazz Brass.

APP : Quel sera le programme musical à la salle Paul Vaillant Couturier à Boucau le 8 février prochain ? Et quels seront les incontournables lors de ce concert ?

FB : Il sera assez ouvert, avec bien sûr des clins d’œil à quelques trompettistes, mais pas seulement, parmi nos illustres aînés ! Il y aura des compositions de Buck Clayton, de Nelson Williams, de Joe Newman, de Charlie Shavers, de Duke Ellington, de Jimmy Hamilton, de Billy Strayhorn, de Benny Golson, de Coleman Hawkins, de Neal Hefti, de Denzil Best…

APP : 40 années de musique où tu es accompagné par les plus grands solistes américains de passage en France, comme Benny Carter, Jo Jones, Sam Woodyard, Dee Dee Bridgewater, Benny Golson. Juste un souvenir pour chacun deux.

FB : Benny Carter est devenu un ami. Après avoir enregistré à Bayonne l’album « Almost Cried », j’ai été programmé au festival (malheureusement disparu) « Jazz aux remparts », et je devais  rentrer à Paris dès le lendemain de mon concert. Le hasard a voulu que je croise Benny qui avait chanté la veille, qui prenait son petit déjeuner dans le même hôtel que moi. Après avoir conversé longuement, le soir même, nous jouions ensemble sur scène ! Jo Jones, de 34 ans mon aîné, m’a dit un jour « si j’avais ton âge, j’aimerais te ressembler ». Il portait toujours des chaussettes blanches, et cette originalité m’avait frappé, et j’en ai fait de même pendant des années ! Sam Woodyard est l’un des grands batteurs de l’histoire du jazz, mais aussi l’un des plus méjugés. D’une petite santé, il irradiait quand il était assis face à sa batterie. C’était le swing  incarné ! Je pense souvent à lui, et musicalement, il me manque. J’ai connu Dee Dee Bridgewater quand elle est arrivée à Paris. J’ai eu l’occasion de l’accompagner lorsqu’elle chantait à l’hôtel Méridien Étoile, et une complicité est née. Quelques années plus tard, j’écris pour elle et le big band de Gérard Badini, cinq ou six arrangements sur des interprétations d’Ellington qu’elle avait envie de chanter. Il se trouve qu’actuellement, je travaille souvent avec sa fille China Moses. Il y a six ans, le jour où Pierre-Yves Saurin m’a téléphoné pour m’annoncer que nous allions jouer avec Benny Golson, j’ai pensé « de plus le temps que je me dis que je devrais travailler les thèmes de Benny, il va falloir que je m’y mette sérieusement ! ». Benny a de belles mélodies, mais techniquement ça n’est pas évident, notamment les structures harmoniques qui demandent à être travaillées sérieusement avant de pouvoir songer à improviser dessus ! Benny est un artiste agréable, aimable, et jouer avec lui, est interpréter « Along Came Betty », « Whisper Note » ou « Stablemates » restera un partage incroyable et inoubliable ! La dernière fois que nous avons joué ensemble en octobre 2012, il m’a fait ce beau compliment : « Tu n’es plus le même trompettiste que quand nous nous sommes rencontrées il y a six ans, qu’il a progressé ! ».

APP : Des projets pour 2013 ? Et que peut-on te souhaiter ?

FB : Des concerts avec le Jazz Brass. J’ai un album en gestation depuis quelques années, un octet avec lequel nous avons enregistré des chansons de Georges Brassens, versions jazz instrumentales dont j’ai écrit les arrangements. Avec Sophie Alour, nous avons monté un quintette avec Bruno Rousselet, Hugo Lippi et Julie Saury. À l’initiative de Nicolas Montier et Jacques Schneck, et j’ai été pressenti pour former un quartet où Nicolas jouera de la guitare. Le contrebassiste ressort à Pierre Maingourd. Je crois que ça va m’occuper ! Que me souhaiter ? Une bonne année 2013 et une bonne santé ! (rires).

 

Jazz Brass – le 8 février à 20 h 30 – salle Paul Vaillant Couturier à Boucau 

Tarifs : 25,22 et 18 €

Réservations : 05 59 59 07 27 et www.snbsa.fr

 

Article paru dans ‘la Semaine du Pays Basque’ du 25 au 31 janvier 2013.

 

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L'ECRITURE... MA PASSION

alain-pierre pereira

 

Ma profession de journaliste culturel me permet de faire de belles rencontres artistiques dans diverses disciplines, et mes seules motivations sont spontanéité, probité, et sincérité. Mon but n'est pas de me montrer souple ou indulgent, et encore moins celui d'être virulent ou acrimonieux (sauf dans certains cas). Mes jugements seront rarement dans la négativité. Si je ne suis pas dans l'attrait ou la fascination, je préfère ne pas en parler ; pour la simple raison : le respect du travail apporté. Lucide que "toute création" signifie de mettre son énergie (car tout créateur au prime abord donne ce qu'il a de meilleur). En un mot, la seule raison de ce blog, est de vous faire partager mes coups de cœur, mes enthousiasmes, voire mon admiration et ma tendresse pour les artistes.

Alain-Pierre Pereira.

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