Fanny Mermet… une bonne pêche !
L’humour affirmé et vitaminé de Fanny Mermet plaît à divers publics. Et son spectacle « Même les sirènes ont mal aux pieds » coécrit avec Jean-Jacques Devaux et Patricia Levrey (a participé à "La Classe" sur FR3 avec Fabrice), rencontre un fort bon succès depuis de nombreux mois. Du coup, elle s’impose allègement dans la caste des humoristes, car elle utilise son savoir-faire et sa finesse pour faire rire. Elle revient pour la seconde fois à la Luna Negra du 9 au 12 mai à 20h30. Son énergie est contagieuse et accrocheuse ! Lumière donc sur cette singulière woman show !
APP : Nous voudrions bien connaître Fanny Mermet, ainsi que son parcours artistique…
FM : Ah ! Mais moi aussi j’aimerais bien la connaître celle-là, être l’assistante de Louis de Funès et une Clodette à Cloclo ! Mais ces deux hommes en ont décidé autrement… Du coup, ce n’est qu’après un BTS de communication et actions publicitaires, que j’ai pris des cours de théâtre chez Dominique Viriot. Ce professeur m’a appris beaucoup de choses, mais surtout d’un sage conseil, celui de ne pas attendre devant un téléphone muet, euh je veux dire portable. J’ai donc fait du café-théâtre avec le duo comique Fanny & Cédric dans une pièce qui s’intitulait « Qui vivra… rira ». Puis quelques années plus tard, avec mon One Woman Show actuel que je commute avec d’autres comédies.
APP : Quel est le contexte de ton spectacle que tu as titré originalement « Même les sirènes ont mal aux pieds » ?
FM : Ce spectacle montre que toutes les femmes, même la plus parfaite… comme moi ! (rires) ont des problèmes existentiels, exemple : comment se débarrasser d’un amoureux collant et pénible, comment réveiller sa meilleure amie d’un coma, comment trouver l’homme idéal… Et je suis heureuse de revenir à la Luna Negra où j’ai eu le plaisir de jouer, et je dois dire, sans être une flatteuse, que le public basque a été exceptionnel et formidable. Et c’est avec joie que je reviens au Pays basque.
APP : A tes débuts, as-tu rencontré des obstacles pour t’imposer en tant que femme humoriste dans ce milieu réputé masculin ?
FM : Non, car je ne me suis jamais fiée aux réputations. J’ai toujours eu la chance d’être aidée et eu de très bons rapports avec la gente masculine de ce milieu… dans tous les sens du terme.
APP : Est-ce drôle pour toi d’être au service du rire ? L’autodérision est-elle un bon filon en matière d’humour ?
FM : Je ne dirais pas comme certains humoristes que le rire du public est notre salaire, car malheureusement et comme beaucoup de gens, j’ai des contraintes financières, mais disons que le rire et surtout faire rire, c’est très jouissif pour moi. Donc j’en réclame toujours ! Par contre j’aimerais interpréter des rôles de méchantes, style garce, salope, parce que j’en ai un peu marre des compositions.
APP : Pour quelles raisons es-tu venue au one woman show ?
FM : Ben pour être la seule dominante du spectacle. Non, je rigole ! Je suis très curieuse de nature, et j’ai voulu essayer. C’est passionnant d’être seule sur scène et d’interpréter différents personnages et surtout dominer le jeu de scène.
APP : Qu’en est-il de ton autre spectacle « Petites et Moyennes Entourloupes » que tu devais jouer en mai à la Luna Negra avec Jean-Jacques Deveaux, qui en est également l’auteur ?
FM : Parce que Jean-Jacques a eu un petit souci de santé, mais Dieu merci, aujourd’hui ça n’est plus qu’un mauvais souvenir. La tournée reprendra en juin et on espère qu’on viendra le présenter ici. C’est une comédie hilarante sur des sujets bien actuels. C’est une chance d’en être l’interprète, c’est tellement bien écrit. (ndapp : Jean-Jacques si tu lis l’interview…).
APP : Un auteur connu dont tu rêverais qu’il écrive un spectacle pour toi…
FM : je serais ravie à l’idée de jouer dans une pièce de Sébastien Thiery (auteur de « Cochon d’Inde » qui a été jouée à la Gare du Midi à Biarritz cette saison, « Qui est Monsieur Schmitt », « Le début de la fin »…). Je raffole de son humour absurde et grinçant. Bon je croise les doigts, et fais circuler l’information…
APP : Et tes projets à court et moyen terme ?
FM : A court terme : dormir, et à moyen terme : me réveiller ! (rires).
Assurément, Fanny Mermet est un véritable phénomène comique. Elle nous offre de réels moments jubilatoires dans son one woman show qui mêle à la fois dynamisme, autodérision et même un peu d’impros. C’est une artiste « vitaminée » qui n’a pas froid aux yeux, ni aux écailles et même pas mal aux pieds !
Même les sirènes ont mal aux pieds – de et avec Fanny Mermet – du 9 mai au 12 mai à 20h30 – Luna Negra Bayonne
Tarifs : 14, 12 et 8€
Réservations : 05 59 25 78 05 et www.lunanegra.fr
Article paru dans ‘la Semaine du Pays Basque’ du 4 au 10 mai 2012.