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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 22:29

Just Friends Quintet... Du swing dans les baskets !

 

Just Friends Quintet revisite avec une passion expansive, les standards du jazz. Avec lui tout contribue à l'éclat du swing pour le plaisir des jazzmen. Il sera le 20 novembre à 21h au Caveau des Augustins à Bayonne. J'ai rencontré le trompettiste Dominique Burucoa (directeur de la scène nationale de Bayonne), un musicien enthousiaste et sans dandysme.

JFQ 1

APP :Dominique Burucoa quel a été votre premier déclic pour la musique de jazz ?

DB : Un déclic qui remonte à mon adolescence où j'ai découvert fortuitement des disques de Bechet et d'Armstrong. C'est le coup de foudre, la révélation musicale. Grâce à eux, à 18 ans, j'ai fait connaissance avec la trompette dans un bar de Bayonne où, contre un verre offert, j'ai pu m'essayer à cet instrument. Je chante aussi et joue du cornet et du bugle. Un véritable homme-orchestre !(rires).

APP : Quand est né Just Friends Quintet ? Qui sont les musiciens ?

DB : En 2001. Un choix fait par amitié, puis la virtuosité, la trempe musicale et le style de chacun. Emmanuel Montalembert (guitare et chant) à la passion vissée au corps. Son jeu est laconique, son attaque robuste. Laurent Aslanian (contrebasse chantante), rare spécialiste des solos à l'archet. Une perception de tempos par ce musicien recherché qui accompagne de grands solistes. Arnaud Labastie (piano) fort d'une solide formation classique, il a une technique, le sens du swing, une capacité d'impros qui va crescendo et qui fascine. Antoine Gastinel, (batteur et chanteur), l'incontournable du Sud-Aquitain, il est délié, a le swing musical dans des soli toujours attirants.

APP : Comment définiriez-vous le style de votre quintet ?

DB : Swing ! Le label du quintet qui propose un jazz engageant, porté par une complicité musicale et une alchimie sonore. La sobriété et la précision pour une tonalité dans l'ensemble assez filtrée, dans laquelle le spectateur est heureux de battre la mesure avec ses pieds. Les chorus tournent sans complexe avec une recherche plus musicale que technique.

APP : Quel sera votre programme au Caveau des Augustins ?

DB : Des morceaux nouveaux composés avec Emmanuel Montalembert, les grands standards du jazz, et aussi du Duke Ellington, Count Basie, George Gershwin, Charlie Parker...

 

C'est un voyage swinguant avec ce quintet où toutes les gares jazzy offriront du bonheur. Sans hésitation, embarquez-vous pour un tour formidable jusqu'au terminus : le pays du jazz ! Le vrai, le pur, celui très acoustique qui fait battre le coeur et la semelle !.

 

Just Friends Quintet - 20 novembre à 21h - Caveau des Augustins à Bayonne

Tarif unique : 8€

Réservations : 06 98 18 22 77

 

Bar de l'hôtel Mercure Plaza de Biarritz le 27 novembre à 20h30. Entrée libre. Renseignements : 05 59 24 74 00.

 

Pour aller à la rencontre de Just Friends Quintet : http://justfriends.canalblog.com

 

Article paru dans 'la semaine du Pays Basque' du 19 au 25 novembre 2010.

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21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 23:36

Tout le plaisir est pour nous !... une comédie en 3 D

 

Pièce de Ray Cooney et John Chapman

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Artiste picturale, Virginie Lemoine s'est muée en actrice de théâtre qui parcourt les routes de France avec "Tout le plaisir est pour moi". Une comédie qui ne ménage pas ses effets, quiproquos, comparable à un fildefériste sur sa corde d'humour ! Une question entre autres que j'ai posée à la délicieuse boulevardière qui était à bord d'un TGV, destination Paris.

 

APP : Qu'est-ce qui vous a plu à la lecture de "Tout le plaisir est pour nous !" que vous avez créée en 2009 en Suisse ?

VL : Son style très cocasse, sa superposition de dominos fortuits où se dressent des malentendus ad hoc. À la relecture et aux répétitions, j'étais poilée et amusée.

APP : Comment vous êtes-vous insufflée du rôle de Marie-Catherine ?

VL : Avec rondeur, car spirituel et plaisant à jouer. Dans ce rôle, je m'amuse beaucoup, mais je l'aborde aussi avec stoïcisme. Je suis une épouse fidèle prise au piège des confusions, tentant de tempérer la zone de turbulences conjugales et immobilière. Je me dois avec mon personnage d'être attentive au jeu de mes partenaires.

APP : Et la mise en scène de Rodolphe Sand ?

VL : De la bel ouvrage et un réel bonheur. Rodolphe a une mise en scène brillamment relevée. C'est aussi un homme rationnel et décontracté qui a su faire un travail constructif sur les personnages et s'est beaucoup encordé à notre vitalité et notre énergie.

APP : On note l'absence de Laurence Badie et Thierry Redler. Qui sont les comédiens qui vous entourent ?

VL : Pris par d'autres engagements. Geneviève Fontanel, étonnante, douée et drôle, Sébastien Castro (adaptée par Sébastien Castro), Pauline Klaus, Steve Riccard, Gaëlle Lebert, Jean-Marie Rollin, et celui qui joue mon mari, Darius Khetari. Une famille de théâtre talentueuse !

APP : Darius Khetari est l'homme avec lequel vous conjuguez le verbe "aimer" depuis quelques années et que vous dirigerez dans votre deuxième pièce "Brigitte directrice d'agence" (sa première pièce : "Une diva à Sarcelles") ?

VL : On ne peut rien vous cacher, cher journaliste ! (rires). Oui, Darius sera de la distribution dans cette pièce à quatre personnages et qui sera jouée prochainement. Mon homme est un comédien lausannois bourré de talent, au charme et charisme fous, dont on remarque aussi le physique séduisant. J'aime sa fantaisie et sa poésie. Avec lui, je suis dans le confort sentimental et nous partageons le même intérêt pour le théâtre.

APP : Les représentations sont-elles pour vous des actes de jubilation ?

VL : Oh que oui ! On se marre bien ! Nous sommes littéralement portés par l'écriture bien rythmée. On peut dire que tout le plaisir est pour nous ! Sans fausse modestie, ce spectacle est drôle, désopilant et divertissant (ndlr:en somme une comédie en 3 D). Quoiqu'un début en douceur, le mouvement va crescendo et le public a son stock de fou rire !tout-plaisir-prns-1.jpg

APP : Quels sont les principaux ingrédients pour faire rire ?

VL : Un peu de sel, poivre, ketchup et farine (rires). Tout simplement le rire est instinctif. Faire rire, c'est comme retrouver des émotions optimales et métaphysiques. Le rire n'est-il pas le propre de l'homme ?

APP : Votre métier vous permet-il un exercice d'introspection ?

VL : C'est toujours la remise en question. Je ne sais pas pas ce qui peut se libérer de moi lorsque je joue sur scène. Je m'évertue, gauchement parfois, à faire de mon mieux, dans le but de m'améliorer. Je m'autocritique souvent, mais je fonctionne au plaisir !

APP : Que peut-on vous souhaiter pour 2011 ?

VL : Outre ma prochaine pièce, celui d'acquérir les droits d'une nouvelle qui s'adressera aux adolescents. Je parlerai aussi de son auteur et de sa vie, adjoignant un débat sur l'antisémitisme, vu que son spectre reflue actuellement ! Je ne peux révéler son nom pour l'instant, mais sachez qu'il est français et de confession juive.

 

Tout le plaisir est pour nous - Gare du Midi à Biarritz - 15 novembre à 20h30

Tarifs : 42 et 38€

Réservations : 05 59 22 44 66 ou www.entractes-organisations.com

 

Article paru dans 'la semaine du Pays Basque' du 12 au 18 novembre 2010.

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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 21:23

Bid'Art en rire... Si l'humour sommeille en toi !

 

laurence-vanhove-bidartenrire-1.jpgOn ressent une sincérité naturelle et un esprit enthousiaste pour ce premier Festival Bid'Art en rire. C'est aussi le défi de perdurer que Laurence Vanhove de "Victoria Music", la ville de Bidart et la Commission Culture et Fêtes ont lancé.

Je souhaitais rencontrer celle qui ne veut pas que les Bidartars restent les deux pieds dans leurs charentaises, assis au coin du feu !

 

APP : Qui êtes-vous Laurence Vanhove ?

laurence vanhoveLV : Je suis la responsable communication de Victoria Music, première agence de spectacles dans les Landes créée en 2004. Je mets en place le premier rendez-vous de Bid'Art en rire, en étroite collaboration avec la mairie et le service culturel de cette ville.

APP : Qu'est-ce que le Bid'Art en rire ?

LV : C'est la rencontre culturelle où artistes amateurs et semi professionnels de l'humour pourront venir s'inscrire au casting (tous les passionnés d'humour, amateurs ou semi professionnels sont invités à s'inscrire auprès du service communication culture de la mairie jusqu'au mardi 9 nov au 05 59 54 68 59) qui aura lieu le 12 novembre dès 14h au cinéma Family. De cette sélection sortiront les cinq meilleurs qui se verront offrir une master class théâtre pendant une après-midi et passeront en première partie de la pièce "Ma colocataire est encore une garce" le soir du 13 novembre.

APP : C'est quoi le tremplin humoristique de la Côte basque ?

LV : C'est une idée que la commission culture et fêtes de la ville de Bidart a mis en place il y a quelques mois afin de faire connaître les talents de demain. Cela n'a rien à voir avec la Star Ac ou Nouvelle Star, mais un rendez-vous artistique quels que soient l'âge du concurrent et l'esprit du sketch (qui ne devra pas dépasser 5mn). L'occasion pour eux de capturer l'espace scène devant un jury.

APP : Qui est l'artiste invitée Margaux ?

LV : Margaux sera là pour soutenir ces artistes en herbe. C'est une talentueuse chanteuse qui en 1993 a rencontré Didier Barbelivien et l'énorme succès de "Les mariés de Vendée", qui, fin 93, a sorti deux albums : "Et toute la ville en parle", suivi de "Aime comme Margaux". Margaux a fait les premières parties de François Feldman à l'Olympia, de Herbert Léonard au Casino de Paris. Les plus grands de la télé l'ont reçu : Drucker, Courbet, Martin, J-P Pernaut, Bruner. De 2003 à 2008, elle sillonne les routes de France avec son hommage aux plus belles chansons françaises. Dès mars 2001, elle sera sur scène avec son one woman show musical "Comment éviter les pièges du show bizz". Elle sera membre du jury le soir du 12 novembre.

APP : Il y a un spectacle à ne pas manquer "Ma colocataire est encore une garce", pièce écrite par Fabrice Bling, dont la talentueuse humoriste Anne Roumanoff fait sa première mise en scène théâtrale avec celle-ci. Quelle a été votre collaboration avec Anne ?

LV : Je n'y suis pour rien ! Fabrice connaît Anne depuis de nombreuses années et vu le succès de sa première pièce "Ma colocataire est une garce" avec plus de 300 000 spectateurs à ce jour, elle a suivi Fabrice dans l'aventure et le deuxième opus de cette pièce de boulevard. C'est une artiste qui crée, qui aime faire rire, qui aime les artistes et qui apporte un nom prestigieux au sein de notre festival.

APP : Quels sont vos objectifs ?

LV : Persister à rassembler un grand nombre d'artistes et faire découvrir leur œuvre. Encourager un large public à sortir même l'hiver et de pousser les portes des salles du divertissement, où les sunlight seront allumés et de leur dire : "Attention, Mesdames et Messieurs, dans un instant, le spectacle va commencer !".

 

Entrée gratuite pendant les deux jours de représentations. Cinéma Family à Bidart.

Renseignements : www.bidart.fr ou 05 59 54 68 59.

 

Article paru dans 'la semaine du Pays Basque' du 5 au 11 novembre 2010.

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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 20:29

Olya... La perle serbo-croate !

 

Olya, une voix magnifique, envoûtante, qui révèle la détermination et la succulence d'une chanteuse que le choc et la blessure d'une expatriation ont conduite à une interprétation à fleur de peau, lumineuse et unique.

Son album "Mix-sages" possède acuité, réceptivité et intonation enveloppantes. Elle sera à la Luna Negra le 10 novembre à 20h30 et au Colisée le 11 novembre à 16h.

Je me devais de rencontrer cette perle serbo-croate, divinement humaine.


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APP : Bonjour Olya. Ton deuxième album s'intitule "Mix-sages". Pourquoi ? Lorsqu'on l'écoute, on perçoit ce mariage de cultures, mais aussi les racines de cette Europe Centrale...

O : Mix-sages, c'est "Mix", une fonte d'ascendants musicaux des Balkans et de musiques actuelles. Magnétisée par les artistes Emir Kusturica, No smoking orchestra, Carlos Nunez, Arthur H, Achiary, Jeff Buckley. À ma manière, je symbolise Sarajevo avec des modulations bigarrées. "Sages" parce que c'est... sagement fait (rires), par une maturité acquise lors de mon parcours après un destin torrentueux dû à la souffrance de relégation. Pour ainsi dire, je suis allée au plus profond de moi-même, engendrant l'imagination au quotidien.

APP : Cinq années se sont écoulées depuis ton premier opus "Les Méandres". Que s'est-il passé durant ce laps de temps ?

O : De longues années qui m'ont permis de grandir, de méditer, de me reconstruire. Le temps a galopé, car très intensif et très riche en rencontres. Je tiens à remercier par le biais de cette interview les personnes qui m'ont aidée à me réaliser.

APP : Justement, qu'est-ce qui a changé dans la création artistique de Mix-sages par rapport à celui de Les Méandres ?

O : Une mutation plus originale, plus joyeuse. Les influences sont plus exhibées dans la musique, dans ma voix, mais toujours cette petite touche qui recherche l'éternel espoir ; éponger le pire et rebâtir le meilleur avec un beau crédo, des miettes de vague à l'âme et de réflexion, des larmes mais rattrapées par des sourires. Ça, c'est l'âme slave ! Et toujours vivre pleinement (rires).

APP : Tu es auteur compositeur de presque tous les titres ?

O : J'avais envie de partage. J'ai retenu quelques chansons de Pierre Barguisseau. Je me suis mise à l'écriture et composition en association avec Fred. C'est lui qui a fait l'arrangement musical de "Il n'y a rien de grave". On s'est bien marré et on continue.

APP : Olya est un joli prénom... Qui sont les musiciens ?

O : À vrai dire, je me prénomme Olgica, qui se prononce Olgytxa, qui veut dire petite Olga, mais j'ai préféré Olya. Monique Lucion au violon et Frédéric Roger à la guitare.

APP :Es-tu retournée depuis sur ta terre natale ?

O : (les larmes au bord des yeux) Oui, mais il m'a fallu quinze ans avant de la revoir. Une fois le pardon accordé, j'ai pu me réconcilier avec elle, dignement, sereinement.

APP :Ma dernière question en te remerciant pour ce délicieux instant en ta compagnie, quelle est la femme et l'artiste en toi ?

O : Aux spectateurs de Bayonne et de Biarritz de découvrir ma passion pour la chanson, entre poésie et douleur d'exil et qu'ils rencontrent la femme radieuse, enjouée et amoureuse de la vie ! (rires).


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Olya - Luna Negra à Bayonne le 10 novembre à 20h30 - Tarif normal : 11/8€ Tarif adhérent : 9/6€

Réservations : 05 59 25 78 05logo_luna.png

Olya - Colisée à Biarritz le 11 novembre à 16h - Entrée libre - Spectacle organisé par l'association "Bakea Bai" pour la paix en Pays basque - Renseignements : 05 59 41 13 63

 

Olya (qui réside à Bayonne) sera l'invitée de Colette Dechaume sur France Bleu Pays Basque dans l'émission "Actu Musique" du 8 au 12 novembre et dans le Live Aquitain dimanche 14 novembre de 18h à 19h.colette.jpg


 

Son CD "Les Méandres" est disponible sur fnac.com

Son CD "Mix-sages" sera en vente lors des concerts et sur www.myspace.com/olyamusik

 

Olya meandresOlya mix sages

 

Article paru dans 'la semaine du Pays Basque' du 5 au 11 novembre 2010.

 

Bonjour, je tiens à vous remercier pour votre travail et soutien. Votre sensibilité m'a émue. Bien cordialement, Olgica.

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16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 22:30

Julie Gayet... Les aveux d'une "Amoureuse"

 

Le tournage pour France 3 au Pays basque du téléfilm "Amoureuse" réalisé par Nicolas Herdt m'a permis de m'entretenir avec l'actrice lumineuse et toute en nuances, Julie Gayet, sur cette fiction qui repose sur l'humain et les sentiments engendrés.

 

APP : Julie, ravi de te revoir après notre entretien pour "Huit fois debout" de Xabi Molia. Cette fiction télévisuelle "Amoureuse" est-elle une première d'une histoire teinté de thriller politique pour toi ?

JG : Non, il a a eu le téléfilm "Rainbow Warrior". L'histoire n'est pas que politique, c'est aussi le scénario romanesque entre deux êtres. Je suis Iona Gorrigan, reporter d'un quotidien parisien à qui l'on a demandé l'interview d'un militant retiré de la lutte armée au Pays basque. Mais celui-ci est tué sous ses yeux. Témoin, elle doit répondre aux interrogatoires d'un flic aux méthodes singulières (Jean-Hugues Anglade). C'est l'homme qu'elle n'attendait plus, celui qui chamboule sa vie, celui dont elle tombe amoureuse. Des confidences professionnelles doublées d'une honnêteté et d'une naïveté signeront sa perte. Cette relation sera entâchée d'une trahison. Jusqu'au bout le suspens est maintenu, car on ne sait pas lequel a manipulé l'autre.

JG JHA 1APP : Comment travaille-t-on avec Nicolas Herdt ?

JG : J'ai beaucoup apprécié notre collaboration. Nicolas Herdt (ancien chef opérateur) connaît bien les acteurs. C'est un pro de l'image qui a filmé le Pays basque d'une façon incroyable. Souvent un tournage est à l'image d'un réalisateur, et avec lui nous avions envie de tout donner. Je n'avais pas l'impression de tourner pour la télévision, mais pour le cinéma. Nicolas a une vision la plus complète de l'histoire et de ce qu'elle implique. Quelqu'un qui oeuvre et qui privilégie les tréfonds de l'âme humaine. Dès qu'il vous donne les clefs de son univers, on le suit.

APP : Que dire de ton partenaire Jean-Hugues Anglade ?

JG : Lui comme moi avons commencé jeunes notre carrière,  ça tourne place de la Cathédrale. Photo © Manuelle Toussaint © DR. mais lui est devenu rapidement une icône du cinéma après "37,2 le matin" et "l'Homme blessé". Ce sont également des retrouvailles quinze ans après avoir tourné sous la direction d'Elie Chouraqui "Les Menteurs". C'est fou comme Jean-Hugues est resté le même, professionnel, attentif aux autres, précis, généreux, pudique et charismatique. Et toujours aussi beau ! (rires). JG JHA 2C'est un grand acteur qui n'a pas pris la grosse tête.

APP : Comment t'es-tu préparée pour ce rôle ?

JG : Avec Violaine Gilibert, une jeune comédienne native du Pays basque (ndlr:sa grand-mère habite Ustaritz) avec qui nous avons travaillé main dans la main. Je prenais des notes sur un petit carnet. Je m'emparais des moindres détails auprès du réalisateur concernant mon personnage, ayant même rencontré l'auteur. Lorsque j'accepte un scénario, je m'immerge dans l'ambiance de l'histoire, j'assume et je donne tout ce que j'ai, quoi qu'il arrive ! Je rêvais, j'imaginais. Ce fut un travail enrichissant.

APP :Quels sont le caractère et le défaut de Iona ?

JG : (rires). Elle agit à 100% ! La constance et le jusqu'au boutisme. Son défaut : carriériste, égocentrique. Après l'assassinat de son ami, elle prend conscience de sa fragilité, parce que cette mort violente changera son attitude face à la vie. Elle cessera d'être la wonder woman, l'exécutive, la super bosseuse. C'est plus une introspection qu'un film policier en lui-même, Iona a cette soif d'amour, d'avoir sa belle histoire à elle.

APP : Parle-nous de ton séjour au Pays basque...

JG : J'aaaddooorre ! Quelle grande joie d'être l'invitée de Xabi Garat (directeur du cinéma le Sélect à Saint-Jean-de-Luz), un fou de ciné, les bonne bouffes chez Kako, me promener le long de la plage, respirant à pleins poumons le bon air iodé. Flâner dans les rues de Biarritz, mais aussi dans celles du grand et petit Bayonne. Vraiment, je ne me considère pas comme une touriste, mais comme chez moi !

APP : Et les projets ?

JG : La sortie du film que j'ai produit (sa maison de production Rouge International, sortie prévue pour le 17 novembre), "Fix Me", du réalisateur palestinien Raed Andoni, qui se rend dans un service de santé mentale du Croissant Rouge à Ramallah, filmant sa thérapie. Aux spectateurs de pénétrer la psyché de cet étrange personnage, sorte de cousin palestinien de Woody Allen et de découvrir son monde. Et le tournage du premier long métrage de Géraldine Mayet.

 

Article paru dans 'la semaine du Pays Basque' du 29 octobre au 4 novembre 2010.


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12 novembre 2010 5 12 /11 /novembre /2010 01:38

Autour du Festival de Saint-Jean-de-Luz (jusqu'au 16 octobre)...

 

C'est parti pour le 15ème Festival International des Jeunes Réalisateurs. Comme l'affirme son délégué artistique Patrick Fabre : "C'est une joie de se retrouver à Saint-Jean-de-Luz au Sélect pour fêter à nouveau le cinéma et ses jeunes réalisateurs." J'ai eu la faveur d'une rencontre avec deux membres du jury et un acteur : Valérie Kaprisky, Fabien Oteniente, et Gilles Lellouche.

 

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APP : Bonjour Valérie. Comment s'est passée votre première rencontre avec le jury ?

VK : Formidable. Je connais la plupart des jurés et son président Claude Brasseur avec lequel j'ai tourné. Ravie d'être à ce 15ème Festival International des Jeunes Réalisateurs.

APP : Quel témoignage souhaiteriez-vous apporter pour ce festival ?

VK : C'est la deuxième fois que je suis invitée par Patrick Fabre et c'est un plaisir de revenir à Saint-Jean-de-Luz. Comme dit Claude Brasseur, c'est toujours émouvant et sincère de présenter une première oeuvre, celle qui vous donnera l'occasion de remarquer les talents de demain.

APP : Selon vous quelle est la légitimité d'un juré ?

VK : Dès le départ, je sais que les appréciations, bonnes ou mauvaises, font parties de la règle du jeu. Je ne suis pas celle qui juge, préférant parler des films que j'ai aimés, pour qui j'ai eu le coup de coeur. Reprocher, censurer, cela ne m'anime pas, j'ai trop de respect pour celui qui crée.

APP : Redoutez-vous des dissensions ?

VK : Chacun agira selon son sentiment, aura son émotion. J'espère avoir un film à défendre avec ferveur. Nous agirons comme des êtres policés, sans faire de jeu de mot (rires).Il m'est arrivée d'être déçue sur des choix, et de dire que lorsque l'on croit en un film non récompensé, sa carrière ne s'arrêtera pas pour autant. L'avis du public est important.

APP : Qui sont les jeunes réalisateurs avec qui vous aimeriez tourner ? Avez-vous des projets ?

VK : La liste est trop longue. Je rêve de tourner pour Jacques Audiard. Hélas, aucun projet dans l'immédiat, j'ai eu deux réponses négatives et j'en suis triste, c'est la dure loi du métier (rires).

 

APP : Bonjour Fabien. Comment avez-vous été sélectionné pour être juré ?

FO : Patrick Fabre que j'avais rencontré à Cannes m'avait longuement parlé de ce festival. J'ai répondu présent lorsqu'il m'a appelé. Je suis fier d'être un des jurés et de retrouver quelques camarades.

APP : Que pensez-vous de ce festival ?

FO : Je n'en suis qu'à mi-parcours, donc trop tôt pour tirer une conclusion. Ayant été juré dans divers festivals de comédies, je dois dire que celui-ci est très bien structuré et soutenu par un féru du 7ème Art. C'est formidable, car ce festival est majeur, constitutif, qui permet de voir des films différents, éclectiques, bien souvent intéressants. Il a une maturité qui m'intercepte.

APP : Une aisance de passer du rôle de réalisateur à celui de juré ?

FO : Le réalisateur que je suis aime le cinéma et découvrir le film des autres. Je côtoie et vis parmi les techniciens, producteurs, comédiens... Passer d'une veste à l'autre n'est pas un handicap. Sincèrement, mon rôle n'est pas périlleux, il est plutôt heureux.

APP : Quels souvenirs gardez-vous des festivals ?

FO : La nostalgie des tout premiers de Cannes où je rêvais de gravir les fameuses marches et fouler le tapis rouge. Hélas, mes films ne sont pas plébiscités dans ce genre de manifestation. J'adore les festivals parce qu'ils vous présentent des films divers et de nationalités différentes.

APP : Qui sont les acteurs avec lesquels vous aimeriez travailler ? Ainsi que les nouveaux réalisateurs ? Vos projets ?

FO :Tourner avec la sublime et talentueuse Julia Roberts ! Javier Bardem, Pénélope Cruz, ceux du film "Les petits mouchoirs" de Guillaume Canet (que j'ai hâte de voir). Il y a une fraîcheur dans cette génération qui me plaît. Léa Drucker, une actrice qui peut tout jouer. Matthieu Amalric, mon ami Philippe Guillard (réalisateur du film "le Fils à Jo") avec lequel j'écris depuis dix ans, avec qui je partage joie, peine, des moments d'écriture douloureux. Nous sommes comme "deux frères" et je crois en lui. Je vais réaliser un film avec Alain Chabat pour qui j'ai une grande admiration.

APP : Quels sont vos lieux de flânerie au Pays basque ?

FO : Le Pays basque intérieur que je parcours à vélo, l'Espagne où j'entends d'autres sons, une autre langue. La grande balade à Saint-Jacques-de-Compostelle faite en dix étapes. Le Petit Bayonne et ses cafés animés où l'on regarde le match de rugby en buvant des petits coups. Mon professeur Lee Strasberg de l'Actor Studio nous disait que la meilleure école de comédie, c'est la terrasse d'un café. Il y a aussi la Cathédrale de Bayonne, les promenades le long de la Nive et de l'Adour. J'ai un amour pour la Côte basque.

 

APP : Bonjour Gilles. Par quel hasard vous trouvez-vous à ce festival des jeunes réalisateurs ?

GL : (ndlr:Gilles a l'esprit espiègle). J'ai fait la Nouvelle Star, ça s'est bien passé, j'ai bien chanté et j'ai eu de bonnes notes (rires). Bon, je redeviens sérieux. J'avais croisé il y a 4 ou 5 ans, Fred Cavayé, réalisateur, qui m'avait parlé de celui-ci. Fait extraordinaire, je suis dans le film qu'il défend "A bout portant".

APP : Que ressent-on lorsqu'un film dans lequel on joue est nominé ?

GL : De la joie, parce qu'il concrétise un rêve d'enfant. Je suis un grand fan du cinéma des Belmondo, Ventura, Noiret et autres, ainsi que le cinéma américain. Donc l'enfant en moi est content de l'adulte qu'il est devenu, toujours fou de ce métier et des acteurs.

APP : Quels peuvent être la force et l'avantage d'un festival comme celui-ci ?

GL :Personnellement, je ne suis pas un compétiteur, je n'accorde pas une grande importance aux prix. Ce qui m'exalte, c'est qu'on y présente des premières oeuvres faites avec sincérité et enthousiasme.

APP : Qu'est-ce pour vous un juré ?

GL : Celui qui défend un film avec passion, objectivité, neutralité, car nous avons des points de vue différents. Nous sommes tous critiques que ce soit pour le cinéma, la musique, la politique et même envers nos amis (rires). Juré ne veut pas dire systématiquement censeur, détracteur.

APP : Qui sont les nouveaux réalisateurs avec lesquels vous aimeriez tourner ?

GL : J'ai eu la chance de travailler avec certains que j'aime et qui ont un grand talent, comme Cavayé, Canet, Richet, Klapish. Je rêve de jouer pour Jacques Audiard, mais j'ai l'impression que cela ne sera pas pour demain(rires)... On a des cinéastes émérites en France qui ont beaucoup de mal à monter leur film au profit de mecs qui aiment le cinéma comme moi j'aime la plomberie ; ces réalisateurs qui font des films qui ressemblent à des parcs d'attraction. Donc, mon souhait serait que les doués puissent faire leur film librement et sans contrainte.

 

Article paru dans 'la semaine du Pays Basque" du 15 au 21 octobre 2010.

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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 22:33

Hilarmonic Show Michel Leeb... allegro furioso, mais pas moderato !

 

MLeeb 1

C'est l'évènement de l'automne : le concert abracadabrant "Hilarmonic Show" dans lequel la grande musique et l'humour s'amalgament pour former un spectacle anticonformiste. L'exceptionnel humoriste Michel Leeb pastiche avec générosité et malice les harmonies de la musique classique avec égard et passe au blutoir tous les clichés sans circonspection. Je me devais d'interviewer ce maestro inhabituel et casuel !

 

APP : Bonjour Michel. Te voilà revenu à tes premières amours, le one man show avec "Hilarmonic Show" que tu présenteras à la Gare du Midi de Biarritz le 25 octobre. Le point d'honneur, tu diriges l'orchestre Paris Symphonic Orchestra. Y a de quoi être un tantinet mégalo ?

ML : Il n'y a pas plus jubilatoire que de diriger 55 musiciens. On est comme le héros de "Titanic" : on se sent le maître du monde ! Mais surtout, quelle expérience ! Quel bonheur entre rires et musique ! Deux valeurs refuges aujourd'hui.

APP : Autre particularité, tu es un chef d'orchestre gaucher ! Il paraît que c'est unique ?

ML : (d'un ton farceur) Non, il y a Igor Plouderisovski de Vladivostok qui lui est également gaucher, et petite confidence... il est jaloux de moi ! (rires). Mais bon, ça reste entre nous.

APP : Entre éclats de rires et loufoquerie, tu diriges réellement de grandes œuvres. Ne crains-tu pas que Strauss, Beethoven, Bizet, Verdi ne se retournent dans leur tombe ?

ML : Oh non ! D'ailleurs ils m'ont téléphoné pour me féliciter. Ils en avaient marre d'être couchés sur le même côté depuis des siècles !

APP : Comment est née l'idée de ce concert Hilarmonic ? Qu'éprouves-tu d'être dans la peau d'un vrai chef d'orchestre self-made man ?

ML : L'idée ne date pas d'hier mon petit gars. Les Américains m'ont beaucoup influencé et les Anglo-saxons aussi. Tu vois, tout n'est pas si mauvais chez eux !

APP : Quel a été le synchronisme avec les 55 musiciens et le véritable chef d'orchestre ?

ML : (il se racle la gorge) Tout a été réglé à la note près pour l'hôtel : on couche tous dans la même chambre, voilà ! (rires très communicatifs).

APP : Te considères-tu comme un humoriste transgressif face à tel spectacle ?

ML : Je suis cross-over !

APP : Qui sont tes amis musiciens ?

ML : Charlie Parker, Oscar Peterson, Benoît Charvet (mon premier pianiste).

APP : Pourquoi n'es-tu plus à la tête du Festival du Jazz à Nice ?

ML : Beaucoup trop lourd pour mes bagages ! (rires).

APP : On dit que tu fais cette tournée pour deux nobles raisons : celle de restaurer l'église Notre-Dame d'Alidon à Offède-le-Vieux dont tu es le célèbre habitant de ce village du Lubéron, et parce que tu es le parrain d'une association de lutte contre les malformations cardiaques...

ML : C'est exact, mais aussi pour nourrir mes grands enfants et combler de cadeaux ma charmante épouse !

APP : Quel serait ton rêve idéal ?

ML : Alors là, alors là... c'est de vivre 1000 ans !

APP : Quelques mots pour ton public du Pays basque.

ML : Avant tout, soyez heureux, prenez du bon temps, affichez un large sourire, dilatez-vous la rate et les trois muscles zygomatiques et venez nombreux soutenir le maestro néophyte et rare... mais doué que je suis ! Hilarmonic Show c'est à consommer allegro furioso, mais surtout pas moderato !.

 

Hilarmonic Show - Michel Leeb - 25 octobre à 20h30 Gare du Midi à Biarritz

Tarifs : 54 et 48€ - Locations : 05 59 22 44 66 ou 05 59 59 23 79 et www.entractes-organisations.com

 

Article paru dans 'la semaine du Pays Basque' du 22 au 28 octobre 2010.

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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 22:12

L'interview dé...Lear d'Amanda !!!

 

À l'occasion d'une exposition des œuvresde Dali à Milan, on a invité "la veuve du grand peintre" plus exactement la féline blonde Amanda Lear.

L'humour et la franche rigolade étaient téléphoniquement au rendez-vous avec celle qui sème la "Panique au Ministère". Je n'ai pas voulu rater l'occasion de faire connaître les dé................ Lear d'Amanda !.

 

AL 1

Allô Pôle Emploi, envoyez-moi de jeunes surfeurs et leur grande planche !

 

APP : Bonjour Amanda. Tu sera le 7 Octobre à Biarritz avec 'Panique au Ministère'. Que ressent l'ex-reine du disco pour ses premiers pas de comédienne ?

AL : Du bonheur ! bien qu'on n'ait pas pensé à moi pour le rôle. C'est à la faveur de Jean-Claude Camus mon producteur que mon rêve s'est réalisé. Je suis aux anges car la pièce cartonne depuis deux ans. Être la tête d'affiche qu'on n'attendait pas, c'est le pied ! (rires). C'est un beau travail d'équipe avec des partenaires talentueux pour ce vaudeville bien écrit, drôle et percutant. Tant pis pour ceux qui attendaient que je me casse la gueule !

APP : Qu'est-ce qui t'a décidée à jouer la comédie ?

AL : Un ras-le-bol et la déception d'une télévision médiocre, fade, ennuyeuse. Marre d'une télé-réalité moins zéro, d'émissions cul-cul la praline. Il fallait faire un choix et je l'ai fait. Soit ! Je ne serai que la vieille actrice primesautière et non la jeune première ! (rires). Mais véritable récompense pour une chanteuse.

APP : Donc plus sage, plus de démente créature, de succulente provocatrice ? Dis-moi, ton prochain rôle ne sera pas celui d'une carmélite ?

AL : Et pourquoi pas ? SœurMarie des Anges très démontée, en porte-jarretelles, coiffée d'une cornette fluo, causant coquinement sur un grand lit. N'en déplaise à sa sainteté Schultz ! Oui, plus sage, plus sereine. L'Amanda Lear d'hier cède sa place à Lady Gaga.

APP : Comment fais-tu pour rester si jeune... (ndlr:oh! mon choupinou) Je n'ai pas terminé la question : t'aurais pas sympathisé avec le billard ou le botox ?

AL : Ô chameau ! J'ai la jeunesse éternelle dans mes gènes ! Mon corps n'est pas à la retraite, je fais du sport, j'aime rire, ça détend les muscles du visage et ça enlève le double menton. Et pas celle qui regarde "Questions pour un champion" avachie dans son fauteuil ! Non petit goujat, je ne suis ni liftée, ni botoxée !

APP : Mais où est Amanda Lear qui a fait de l'ambiguïté sexuelle son fonds de commerce ?

AL : Tu n'as pas lu mon livre où je dis que je ne suis pas celle que l'on croit. Je suis l'amazone aux leggins affriolants, très Sex and the City. T'es vraiment le chewing-gum qui se colle sous mes talons aiguilles ! Fais gaffe, je me bats comme un homme, je suis une bagarreuse, je dirais même que j'aime cogner. Donc insolent journaliste qui se fiche de mes états d'âme, de ma joie d'être comédienne, écris ce que tu veux, mais surtout mets ma plus belle photo ! (rires).

APP : Croqueuse de chair fraîche, as-tu déniché le minot de ta vie ?

AL : Non, mais je ne désespère pas. Je l'attends à l'entrée des artistes avec un bouquet de violettes. Miam ! ces jeunots attirés par les couguars parce qu'elle sont plus cochonnes et expertes au lit et qui leur offrent un bon resto. Demande ce qu'en pensent Claire Chazal, Demi Moore, Madonna. Les minets c'est mon péché mignon. Me taper des vieux ? Beurk... Ah bon, et Dali ? J'étais sa muse, il était mon Pygmalion, petit ignorant ! Tiens, je rêve aussi de jouer au théâtre "Le lauréat" (film de Mike Nichols avec Dustin Hoffman et Anne Banckroft.

APP : Comment t'imagines-tu vieille ? J'espère que tu ne deviendras pas une virago ?

AL : Très spirituelle et coquine, qui à 95 ans deviendra une vieille dame indigne parce qu'elle oubliera de nourrir ses chats et pour se venger, ils la dévoreront ! (rires). Non, pas une harpie. Moi la louve solitaire, j'aime la compagnie, le bon vivre, et peu importe si on m'imagine les bigoudis sur la tête, en blouse de ménagère préparant mes confitures.

APP : Quelques mots pour conclure ?

AL : Je me réjouis de passer quelques jours sur la Côte Basque que je connais très peu. Déguster votre bon jambon, les chipirons à l'encre ou à la plancha, mais aussi l'axoa au piment d'Espelette, le merlu et sa piperade, le gâteau basque, les macarons et l'excellent chocolat. Le plaisir de me balader le long de la Grande Plage, dans les rues de Biarritz et surtout rencontrer les surfeurs et leur... grande planche (rires). J'espère aussi que vous viendrez nombreux voir Cécile Bouquigny, croqueuse d'hommes, fumeuse de joints, multi-liftée, aux tenues délirantes, qui lève souvent le coude et sème la Panique au Ministère.

 

Panique au Ministère - Gare du Midi à Biarritz - jeudi 7 octobre à 20h30

Tarifs : de 34€ à 51€

Réservations : 05 59 22 44 66 ou www.entractes-organisations.com

 

Article paru dans 'la semaine du Pays Basque' du 1er au 7 octobre 2010.

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6 novembre 2010 6 06 /11 /novembre /2010 22:57

Ao, le dernier Neandertal... le seul à connaître la réponse !

 

Pendant plus de 300 000 ans, l'homme de Neandertal a régné sur la Terre. Il allait disparaître à jamais il y a moins de 30 000 ans... Nul ne sait si son sang coule encore dans nos veines. Sauf peut-être Ao, le dernier Neandertal... Entretien avec son réalisateur, Jacques Malaterre (éducateur pour l'enfance inadaptée, auteur d'une soixantaine de documentaires, créateur de séries TV dont Boulevard du Palais, trois docu-fiction dont l'Odyssée de l'Espèce, mises en scène de théâtre de deux pièces de Marguerite Duras. Ao, le dernier neanderthal est son premier long métrage), au cinéma le Sélect à Saint-Jean-de-Luz.


ao 1

Un beau sentiment de paternité.

 

APP : Bonjours Jacques. Ma première question : êtes-vous resté proche du roman de Marc Klapczynski ?

JM : Un roman n'est pas un scénario. La littérature ne peut se filmer à l'état originel. C'est un travail d'adaptation que j'ai effectué avec Michel Fessier et Philippe Isard, reproduisant les substances de dramaturgie dans l'émotion, restant soucieux à la puissance idéologique et humaine mis en avant par Klapczynski. Ce qui m'avait ému à la lecture. La difficulté était de réaliser des scènes qui devraient se vivre pleinement sans dialogue rationnel, à la faveur d'un récit, s'inscrivant dans une préhistoire réaliste offrant au spectateur une aventure où il découvrait la terre de ses ancêtres.

APP : Succinctement, quels furent les lieux et les conditions du tournage ?

JM : La nature était l'actrice principale avec ses marécages camarguais envahis de moustiques, grottes bulgares égarées au cœur des montagnes sauvages, le Vercors et la toundra ukrainienne, en pleine tempête de neige par -20° à - 30°, c'était pharamineux et incommodent à la fois. Les acteurs ont assuré une énergie à toute épreuve, atteignant le maximum de réalisme, comme passer des heures entières torse nu dans le froid et les tempêtes de neige. Je leur avais promis une sensation humaine, un cinéma unique et vrai... (rires)... je pense avoir tenu parole.

APP : Le choix des acteurs ?

JM : En collaboration avec Dees Hamilton, directeur de casting de Ken Loach. En Angleterre pour Simon Paul Sutton qui vient du théâtre et Aruna Shields, actrice/top model à Bollywood. Deux univers différents. (ndlr:Sara, le bébé dans le film est la fille de Jacques). En Bulgarie pour l'acteur Vesela Kazakova. Sur 1600 figurants, 200 ont été retenus, parmi eux, de nombreux gitans. Ce pays foisonne d'étonnants paysages, mais aussi d'une diversité d'êtres humains. Avec Graig Morris, acteur chorégraphe et danseur, nous les avons dépouillé de leur peau de civilisés en les faisant répéter huit heures par jour pendant trois mois.

APP : Celui des animaux ?

JM : Pas de trucage numérique, tous étaient vivants dans les scènes de chasse et de combat, un énorme travail en amont. Nous avons requis un formidable dresseur, Jean-Philippe Varin, pour l'ourse Aghi venue de Vancouver, qui avalait 30kg de saumon frais par jour et qui prenait deux bains quotidiens dans une piscine pendant les trois semaines de répétition dans le Massif Central.(ndlr:cela nécessitait la présence de quatre assistants avec fusils à cartouches hypodermiques pour le cas où elle s'échapperait vers le village). Pour les mammouths, la scène fut tournée dans un cimetière parmi les cadavres et squelettes d'éléphants fossiles du quaternaire.

APP : Cette langue réinventée ?

JM : Neandertal et Sapiens avaient des organes de phonation, donc une faculté du langage. J'ai demandé aux acteurs d'user d'une langue porteuse de leurs idées, de leurs émotions. Qu'ils ne grognent ni ne s'expriment par onomatopées. Celle originelle utilisée, je me suis appuyé sur les études menées par le romancier Paul Pelot et le paléontologiste Yves Coppens sur des travaux consacrés aux sons apparus avec le développement du larynx. J'ai fait appel aux locutions encore existantes dans les régions les plus isolées, ainsi qu'aux mots communs à toutes les langues que l'on considère comme étant des traces présentes de la langue des débuts. Les acteurs avaient une telle dextérité de ce "parler" qu'ils arrivaient à se comprendre ! J'ai eu recours à une "voix off" afin de faire entendre la "voix intérieure" de ces êtres pour mieux percer leur psychologie.

APP : Et la musique ?

JM : J'ai choisi le compositeur israélien Armand Amar, car je voulais une musique à la fois du "monde" qui revienne aux origines, qui utilise instruments contemporains et primitifs. Qu'elle apporte une résonance lointaine comme un écho du passé. Qu'elle raconte quelque chose et qu'elle soit une actrice à part entière.

APP : Humanisme et tolérance sont donc les thèmes du film ?

JM : Oui, parce que Neandertal et Sapiens sont distincts et appartiennent à la même famille humaine. L'un par son mode de vie, son pacifisme, sa culture, son origine et son physique râblé, l'autre parce que svelte, belliqueux et barbare. D'où vient la peur de l'autre et de sa différence... un thème essentiel sous-jacent de mon film, une question parmi d'autres posée à celui qui a régné plus de 300 000 ans et qui n'a rien perdu de son degré de sensibilité. Le seul à connaître la réponse !.

 

Sortie nationale le 29 septembre 2010.

 

Article paru dans 'la semaine du Pays Basque' du 24 au 30 septembre 2010.


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20 octobre 2010 3 20 /10 /octobre /2010 20:28

Pascal Monlong... son coeur est un violon

 

Àl'occasion de son passage à Biarritz pour "l'Heure Musicale", le discret et talentueux violoniste Pascal Monlong m'a accordé une interview.

 

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APP : Bonjour Pascal, merci de m'accorder quelques minutes pour cette interview. Donc, très jeune vous faites des études musicales. Comment est née votre première relation avec le violon ?

PM : Parce qu'un membre de ma famille a été violoniste dans l'Orchestre de Montpellier. Lorsque mes parents se sont installés à Bayonne près du Conservatoire de musique, spontanément je suis allé m'inscrire dans la classe de Jean-Michel Denis et Jean-Claude Pylarczyk.

APP : Quels sont les violonistes qui ont le plus influencé votre jeu ?

PM : J'ai beaucoup appris de Roland Daugareil près duquel j'ai travaillé à Paris et à Lyon. Puis des personnalités comme Jean-Jacques Kantorow, Annick Roussin ou Cécile Depoutot m'ont beaucoup enthousiasmé.

APP : Une fort belle initiation qui vous a valu d'être nommé en 2002, violon solo à l'Orchestre des Pays de Savoie et celui de l'opéra de Nice. Cela symbolise quoi pour vous ?

PM : Ce titre honorifique m'a permis de découvrir un immense répertoire : la musique symphonique, l'opéra et la musique contemporaine. Être violon solo est une grande responsabilité, car il faut entraîner tout un groupe de musiciens et surtout ne pas faire d'erreurs. La vie avec le violon est difficile, car c'est vraiment un instrument spécial qui exige un travail sans fin.

APP : Outre le classique et musique de chambre, aimeriez-vous interpréter d'autres styles musicaux ?

PM : Oui, car je suis attiré par d'autres manières de jouer du violon, comme le jazz que je considère comme une "musique sur le moment". Il laisse beaucoup de liberté car les règles sont extrêmement dégagées alors que, pour la musique classique, la partition est l'élément fondamental.

APP : Comment envisagez-vous votre carrière d'instrumentiste ?

PM : Celle de conserver une grande variante dans mes activités : musique de chambre, orchestre, enseignement. Chaque exécution me semble enrichir les autres et il est impossible de connaître une quelconque routine.

APP : Êtes-vous toujours dans le Quatuor Johannes ?

PM : Oui. Le Quatuor existe depuis douze ans. Nous avons des projets d'enregistrement autour de l'oeuvre de Fanny Mendelssohn et une recherche perpétuelle de nouveaux répertoires.

APP : Quels sont vos projets ?

PM : Outre la musique de chambre, je souhaite l'année prochaine démarrer une formation de direction d'orchestre. J'aimerais également obtenir le C.A. qui permet d'enseigner le violon dans les Conservatoires. En somme une année fort riche !

APP : Quelles sont les oeuvres que vous allez interpréter au Colisée ?

PM : Trio n°3 en Do majeur de Hayden, Sonate pour violon et piano op 105 de Robert Shuman, Elégie pour violoncelle et piano de Gabriel Fauré et les 4 saisons (extraits) de Astor Piazzol. David Violi sera au piano et Pierre Cordier au violoncelle.

 

L'Heure Musicale - le Colisée à Biarritz - mercredi 25 août à 19h

Tarif unique : 6€ - Gratuité pour les moins de 14 ans

Renseignements et réservations : Isas Soinua : 05 59 43 96 41.

 

Article paru dans 'la semaine du Pays Basque' du 20 au 26 août 2010.

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L'ECRITURE... MA PASSION

alain-pierre pereira

 

Ma profession de journaliste culturel me permet de faire de belles rencontres artistiques dans diverses disciplines, et mes seules motivations sont spontanéité, probité, et sincérité. Mon but n'est pas de me montrer souple ou indulgent, et encore moins celui d'être virulent ou acrimonieux (sauf dans certains cas). Mes jugements seront rarement dans la négativité. Si je ne suis pas dans l'attrait ou la fascination, je préfère ne pas en parler ; pour la simple raison : le respect du travail apporté. Lucide que "toute création" signifie de mettre son énergie (car tout créateur au prime abord donne ce qu'il a de meilleur). En un mot, la seule raison de ce blog, est de vous faire partager mes coups de cœur, mes enthousiasmes, voire mon admiration et ma tendresse pour les artistes.

Alain-Pierre Pereira.

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