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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 04:22

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© Alicia Snicker.

 

Fundé… du vrai roots dans la pure tradition !

 

Le reggae, ça balance à l’envie, c’est hypnotique et cool à la fois. On y chante et on y phrase de façon saisissante. C’est le cas pour Fundé qui est un incomparable sorcier de cette musique ! Ça pulse comme nulle part ailleurs et les mises en son sont magiques. Son leader Yoha, l’homme aux mille tempos connaît presque toutes les nuances de l’arc-en-ciel des rythmes afro. C’est une belle occasion pour moi de rencontrer ce reggaeman unique, charismatique et décomplexé. Et qui plante ses racines au cœur du reggae avec son nouvel opus « Hymne à la vie ».

 

APP : Bonjour Yoha. Tu n’échapperas pas à la traditionnelle question : qui est le groupe Fundé et de nous dire son histoire ?

Y : Fundé est né en 2000, de la rencontre entre sept musiciens pour qui l’amour de la musique et plus particulièrement le reggae était devenue priorité absolue à vivre et à faire vivre… Mes musiciens sont Rico à la batterie, Yogi aux claviers, Reivax aux chœurs et la trompette, Ichaï aux chœurs et au sax ténor, Mowgly à la guitare, Gélion au chant et percu et moi-même au chant lead et à la basse. Dès le début de notre histoire, le groupe a voyagé à travers toute la France avec à son actif 300 dates. Et puis voilà notre deuxième opus « Hymne à la vie ».

APP : Qui a écrit les paroles et les musiques ? Quelles sont tes sources d’inspiration ?

Y : La musique se construit de façon expérimentale, souvent à partir d’accords simples et d’une mélodie où chacun veille ensuite à « apporter sa pierre à l’édifice ». J’écris la plupart des textes, mais il y a également mon frère Gélion, ainsi que Mowgly le guitariste. Notre inspiration vient principalement de nos états d’âme, de notre ressenti face aux aléas de la vie et surtout à notre propre « journal intime ».

APP : On dit que le reggae français rend généralement hommage à l’Afrique, donc que penses-tu du reggae africain ?

Y : Dans le contexte africain d’aujourd’hui où les inégalités sociales, la pauvreté, la haine ethnique sont à leurs combles, le reggae, qui ne l’oublions pas est né dans les quartiers pauvres de la Jamaïque, y retrouve toutes ses lettres de noblesse, tout son caractère social, porteur de valeurs humanistes et universelles. Chanter l’amour du prochain semble beaucoup moins naïf dans un contexte où l’on s’entre-tue et où l’on meurt de faim !

APP : Souhaiterais-tu nous en dire plus sur ton 2ème album « Hymne à la vie », qui exprime la joie infinie, la liberté intérieure, un monde en symphonie, plus en harmonie et fait de mille sanglots… Cela fait quoi d’écouter ce CD ?

Y : C’est un moment précis, tout à la fois intense et éphémère, où malgré une période sombre et douloureuse de notre vie, l’on se sent parfaitement à sa place. L’on ressent une partie d’un tout avec un sentiment de joie intense. C’est donc ce chant qui reconnaît la beauté de ce cercle entier que symbolise le Ying et le Yang, pas seulement la partie blanche… mais bien le cercle complet avec ses parties sombres.

APP : Peux-tu nous dresser un petit bilan de cet album qui est dans les bacs depuis février 2011 ?

Y : Notre album a été très bien reçu par la presse et le public. Il nous permet de retrouver les plaisirs de la scène et ce, pour notre plus grand plaisir. De plus, il nous a permi de signer avec le label X-Ray Production qui nous fait passer du statut de groupe auto-produit au groupe signé… ce qui a redonné un vrai coup de pouce au développement de Fundé !

APP : Comment expliques-tu que la musique reggae soit peu représentée sur les ondes radio ? Comment vois-tu la scène reggae française  aujourd’hui ? Où te situes-tu par rapport à cette musique ?

Y : C’est la question que nous nous posons depuis fort longtemps. Cela est dû certainement à un formatage à respecter. La radio émet si tu chantes du « Lady Melody » ou « J’ai des petits problèmes dans ma plantation ». Le caractère engagé et direct du reggae n’est pas en phase avec la volonté actuelle de faire de l’art plus qu’un divertissement. Cependant, si le reggae passe peu sur les ondes, il remplit toujours autant les salles de spectacle. La scène reggae restera toujours bien vivante, à l’instar de groupe comme Danakil que vous n’entendez pas sur Fun Radio, mais qui remplit les Zéniths de France. Fundé souhaite apporter au reggae roots français une touche de la chanson tricolore avec des textes qui se veulent poétiques et imagés, plus tournés vers le regard introspectif que social.

APP : Parlons veux-tu du concert que tu donneras au Caveau des Augustins à Bayonne le 21 juillet…

Y : Il fait partie d’une belle tournée cet été, puisque nous avons plus d’une trentaine de dates sur les côtes françaises. Nous attendons ce concert avec impatience. Sache que c’est la quatrième fois que nous nous produisons sur la scène du Caveau des Augustins. Jouer dans cet endroit magique est un immense plaisir pour nous.

APP : Quelles sont les envies du groupe ainsi que ses projets à venir ?

Y : Celui de sortir  un troisième album qui est prévu pour avril 2012 et nous travaillons déjà dessus. Nous organisons avec l’agglomération Val de Seine un concert live avec les 55 musiciens de l’Orchestre Val de Seine qui ont joué sur un titre de notre album « La peur du lendemain ». Ce concert est prévu en 2013 et un DVD est prévu. Et nous peaufinons les autres titres. Donc un programme bien chargé.

 

Fundé en concert le 21 juillet à 21h au Caveau des Augustins à Bayonnelogo caveau

Plein tarif : 8€ - Demandeur d’emploi, handicapé, étudiant : 5€

Prévente à la librairie Elkar

Réservations au : 05 59 25 69 76 et 06 98 18 22 77.

 

Article paru dans ‘la Semaine du Pays Basque’ du 15 au 21 juillet 2011.

 

Scoop : un clip en préparation – voir interview vidéo –

 

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© Alicia Snicker. 

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L'ECRITURE... MA PASSION

alain-pierre pereira

 

Ma profession de journaliste culturel me permet de faire de belles rencontres artistiques dans diverses disciplines, et mes seules motivations sont spontanéité, probité, et sincérité. Mon but n'est pas de me montrer souple ou indulgent, et encore moins celui d'être virulent ou acrimonieux (sauf dans certains cas). Mes jugements seront rarement dans la négativité. Si je ne suis pas dans l'attrait ou la fascination, je préfère ne pas en parler ; pour la simple raison : le respect du travail apporté. Lucide que "toute création" signifie de mettre son énergie (car tout créateur au prime abord donne ce qu'il a de meilleur). En un mot, la seule raison de ce blog, est de vous faire partager mes coups de cœur, mes enthousiasmes, voire mon admiration et ma tendresse pour les artistes.

Alain-Pierre Pereira.

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