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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 22:56

 Luna Negra : un vrai café-théâtre !

 

luna-team.jpgLa saison 2013/2014 permettra aux familiarisés de l’incontournable Luna Negra de retrouver avec bonheur les classiques du rire tout en découvrant les nouveaux joyaux du spectacle vivant, comme la danse, le mime, le chant et l’improvisation. C’est aussi sa volonté de proposer au public des divertimentos de notoriété nationale avec le souci de faire profiter un maximum. Le secteur du loisir voit aujourd’hui fleurir de nombreuses initiatives privées qui, comme celles de la Luna Negra, offrent un palette riche, régie par une logique économique, dépendant uniquement du « satisfecit populi », Jean-Michel Dupont-Garcia, son créateur et directeur artistique, souhaitait créer un lieu de vie, un lieu de vie artistique. La Luna Negra devient donc un véritable atelier d’artistes locaux ou d’autres venus de tous les coins de France et de Navarre et même de l’étranger ! Une halte pour les baladins des petites scènes. 17 ans plus tard, on peut dire que le pari est hautement gagné !

Entretien avec Jean-Michel Dupont-Garcia, et Marion Belguiral.

 

APP : Jean-Michel, une petite présentation de toi et de l’équipe de la Luna Negra…

JMDG : Bayonnais de naissance, je recherche et ai toujours recherché à faire vibrer ma part universelle et celle de l’autre. Le temps ! 17 ans que Luna essaime ses poussières d’étoiles vacillantes et magiques parce qu’échappant, souvent à leurs corps défendant, à l’attraction puissante des sunlights de la stratosphère du spectacle vivant et autre sphère télévisuelle. Ce café-théâtre de 100 places est dirigé par une équipe de cinq salariés supers motivés : Nathalie (administration), Marion (chargée de communication), Mathieu (production), Philippe (régisseur) et moi-même à la direction artistique. C’est aussi une quinzaine de bénévoles actifs qui sont soudés à nous. Présents onze mois de l’année, nous proposons un programme éclectique avec plus de 130 divertissements pour tout public, et ce à des prix modestes.

APP : Bayonne est-elle la ville tremplin pour les artistes locaux ? Comment perçois-tu l’évolution de la vie culturelle dans cette région ?

JMDG : La ville possède entre autres, une scène nationale, un cinéma d’art et essai et le café-théâtre. C’est déjà pas mal mis cote à cote, mais sans doute encore trop peu au regard des besoins d’expression d’une population de plus en plus créative, probablement en réponse à un mode de vie chaque jour plus aliénant. L’offre culturelle doit aussi s’évaluer dans le cadre d’une complémentarité intercommunale, interrégionale, et là il y aura beaucoup à réfléchir et à échanger dans l’avenir pour empêcher une fuite en avant et une surenchère, car reste la question d’un public certes important et multiple, mais pas extensible à l’infini.

APP : Une nouvelle rentrée plus riche artistiquement que l’an passé ?

JMDG : Oui, portée plus que jamais par notre expérience et notre grande envie d’étonner et de satisfaire. Dans un semestre, seront accueillis des danseurs internationaux de claquettes « 2offbeat » fin octobre. Une jeune comédienne issue du Petit Théâtre du Pain « My name is Kathththy » début novembre, un humoriste « Sir John genre du mime » tout juste rentré du Québec puisqu’en résidence chez Michel Courtemanche (humoriste, acteur et producteur de télévision québécois) début décembre. Une troupe de Fado de Coimbra, un Ensemble de musiques et chants touaregs en tournée, une Cie Cubaine de théatre en tournée dans le cadre d’un échange franco-cubain, un harpiste international, les soirées « d’impro-théatre » et surtout le lancement des « impros danse » réunissant cinq modes d’expression (contemporaine, traditionnelle basque, hip hop, flamenco et claquettes). Je ne dévoile qu’une esquisse de ce que sera notre saison 2014, accessible au plus grand nombre, sans discrimination économique et culturelle.

 

APP : Toi Marion, tu es chargée de communication… Comment a évolué le métier ces dernières années ?

M : Travailler dans un café-théâtre, c’est comme travailler dans une petite entreprise : il faut faire preuve d’une grande polyvalence. Outre la communication, je suis aussi en charge des relations avec la presse et les publics, du mécénat, de la billetterie… Cette polyvalence est aujourd’hui nécessaire et doit être assortie d’une vraie capacité d’adaptation à de nouveaux modes de communication tournés vers Internet, comme les réseaux sociaux qui révolutionnent aujourd’hui notre façon de communiquer.

APP : Quelle a été ta motivation première pour travailler dans la communication ?

M : Celle de travailler dans le monde culturel. La voie de la communication s’est ensuite naturellement présentée à moi, puisque j’ai la chance et en toute modestie (rires) de posséder un bon relationnel et des qualités d’analyse et de synthèse. Mon embauche à la Luna Negra en octobre 2012 est un véritable défi : s’agissant d’une création de poste, il a fallu construire une véritable politique de communication qui affirme l’identité actuelle de ce lieu qui a vécu de nombreux changements en dix sept ans.

APP : Quels sont les aspects positifs et négatifs de ta profession ?

M : L’aspect positif de ce métier, c’est de rencontrer, de tisser un lien avec les spectateurs, avec nos partenaires institutionnels, professionnels et commerçants… La Luna Negra est un lieu culturel de proximité en liaison avec des acteurs locaux. Le côté négatif ? La dématérialisation des échanges, par exemple, l’E-mail remplace de plus en plus la rencontre, même si au Pays basque nous sommes encore relativement préservés à mon sens.

 

Article paru dans ‘la Semaine du Pays Basque’ du 4 au 10 octobre 2013.  581365_299293003488664_996313482_n.jpg

Philippe Fleury (régisseur).


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L'ECRITURE... MA PASSION

alain-pierre pereira

 

Ma profession de journaliste culturel me permet de faire de belles rencontres artistiques dans diverses disciplines, et mes seules motivations sont spontanéité, probité, et sincérité. Mon but n'est pas de me montrer souple ou indulgent, et encore moins celui d'être virulent ou acrimonieux (sauf dans certains cas). Mes jugements seront rarement dans la négativité. Si je ne suis pas dans l'attrait ou la fascination, je préfère ne pas en parler ; pour la simple raison : le respect du travail apporté. Lucide que "toute création" signifie de mettre son énergie (car tout créateur au prime abord donne ce qu'il a de meilleur). En un mot, la seule raison de ce blog, est de vous faire partager mes coups de cœur, mes enthousiasmes, voire mon admiration et ma tendresse pour les artistes.

Alain-Pierre Pereira.

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