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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 16:45

Patrick Fabre

Pas de philosophie de sélection, mais une démarche de festival !

 

Le Festival des Jeunes Réalisateurs devenu une référence absolue s’ouvre du 11 au 15 octobre à Saint Jean-de-Luz pour la 16ème année ! Une édition riche en émotions avec une sélection de films entre amour du genre et variété de styles, réalisés par la génération 2011 de cinéastes en herbe mais exercés qui apportent un souffle frais. Un festival qui déclare sa belle liaison au 7ème art, dont la vocation découvreuse ne se dément pas ! Quelques jours avant le top départ, son directeur artistique, Patrick Fabre (journaliste « rubrique cinéma » à Première Magazine, Studio Magazine, Europe 2 et diverses collaborations avec des chaînes TV. Il a sélectionné et programmé pour les festivals de Deauville, Cognac, Gérarmer et Cannes) revient en détail sur la pertinence de ses choix et son appétit de vivre des magiques « instants cinés ».

 

APP : Bonjour Patrick Fabre. Seizième édition de ce Festival International des Jeunes Réalisateurs à Saint-Jean-de-Luz avec un public nombreux et fidèle et une présence médiatique bien assurée… Alors comment se sent le directeur artistique à quelques jours de l’ouverture ?

PF : Impatient et fébrile à la fois. Préparer un tel festival, c’est six moi d’un travail assidu. Même si tout est prêt, j’ai hâte de savoir si les festivaliers tout comme les membres du jury vont apprécier les films sélectionnés, si les réalisateurs compétiteurs vont vivre de belles émotions et si l’ambiance va être festive.

APP : Un festival qui offre l’opportunité à de jeunes réalisateurs de présenter leur premier ou deuxième long métrage, avec cette année, la sublime et ravissante Mélanie Laurent qui présentera en ouverture sa première œuvre « Les Adoptés ». Quelle importance cela représente pour vous d’être pour la troisième fois présent à cette manifestation ?

PF : A la fois heureux et très honoré d’en être le directeur artistique, d’autant plus que c’est un bonheur au quotidien de collaborer avec les membres du festival qui depuis sont devenus des amis. Outre l’aspect affectif, c’est un plaisir renouvelé de proposer au public des films qui me tiennent à cœur et leur faire découvrir des talents. Il n’y a pas que des choix « d’humeur », il y a aussi l’ambition de réunir des idées différentes, des dimensions artistiques autres. En clôture, Stéphane Rybojad présentera son film « Forces Spéciales » avec Diane Krüger et Benoît Magimel.

APP : Comment est venue l’idée de ce festival ? Y-a-t-il eu difficulté à le faire naître, à trouver les fonds nécessaires pour le financer et le faire perdurer ?

PF : L’idée vient de Bernard Marie (ancien maire de Biarritz) et tout le mérite lui revient. Si ce festival fête ses 16 ans, c’est grâce à lui. Bien sûr, nous vivons dans une ère économique où c’est fabuleux qu’un festival existe aussi longtemps ! Mais nous ne pourrions le faire sans la ville de Saint-Jean-de-Luz, ni nos différents partenaires que je remercie d’être toujours là. Je pense également aux sympathiques Xabi et Maité Garat du cinéma Le Sélect qui reçoivent le festival, sans oublier l’étroite collaboration avec les attachés de presse.

APP : Votre sentiment quant au choix de la programmation ?

PF : Ne jamais chercher à établir une programmation élitiste, mais montrer des films qui sont de vraies propositions de cinéma, qui sont faits pour les gens qui aiment le 7ème art. Je déteste « l’auteurisme », même si l’on est à la fois grand cinéaste et auteur reconnu. Ce qui compte, c’est d’être apprécié du public. C’est le cas de Christian Carion (a réalisé Joyeux Noël et l’Affaire Farewell) et Stéphane Brizé (a réalisé Je ne suis pas là pour être aimé et Mademoiselle Chambon), brillants réalisateurs qui m’ont fait l’honneur de faire partie du jury.

APP : Justement ce jury qui a des noms prestigieux comme la charismatique Catherine Jacob en présidente et des comédiennes chevronnées comme Myriam Boyer, Ludmilla Mickael, Virginie Efira et le comédien Jimmy Jean-Louis. Mais ce festival évitera-t-il comme pour certains festivals renommés, l’écart entre le choix du jury et celui du public ?

PF : Il m’est impossible d’y répondre. En 2010, jury et public se sont retrouvés sur « Nowhere Boy » de Sam Taylor-Wood. Espérons que cette année aussi, un ou deux films feront l’unanimité.

APP : Ressentez-vous une évolution dans la qualité des films présentés ? Qu’attendez-vous de cette nouvelle édition ? Sur quels critères pourriez-vous la considérer comme réussie ?

PF : Comme tout directeur artistique d’un festival, je suis solidaire de la production. Quels films existent parmi lesquels je peux choisir ? Le culot de certains jeunes réalisateurs ne cesse de me surprendre, comme leur ambition, et leur volonté de faire du cinéma. Notamment en France où nous avons Mélanie Laurent ou Cyril Mennegun, avec « Louise Wimmer » dont c’est la première réalisation. Quant à sa réussite, elle est entre les mains des festivaliers. Cette édition sera réussie si les spectateurs sont plus nombreux que l’an passé et surtout s’ils ont envie de revenir l’an prochain !

APP : Merci cher Patrick pour cet agréable moment et votre coopération chaleureuse… Je vous laisse conclure …

PF : Merci également à vous. Pour citer Claude Brasseur qui présidait l’an passé : « Le Festival des Jeunes Réalisateurs qui a lieu dans la belle ville de Saint-Jean-de-Luz est un festival important car il est porteur de promesses, révélateur de talents et dirigé vers l’avenir ». Oui, je suis fier d’être l’une des roues du mécanisme de ce festival, parce que je voue une passion au cinéma. Et j’espère que nous serons nombreux cette année à partager cet amour !

 

Article paru dans ‘la Semaine du Pays Basque’ du 7 au 13 octobre 2011.

 

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alain-pierre pereira

 

Ma profession de journaliste culturel me permet de faire de belles rencontres artistiques dans diverses disciplines, et mes seules motivations sont spontanéité, probité, et sincérité. Mon but n'est pas de me montrer souple ou indulgent, et encore moins celui d'être virulent ou acrimonieux (sauf dans certains cas). Mes jugements seront rarement dans la négativité. Si je ne suis pas dans l'attrait ou la fascination, je préfère ne pas en parler ; pour la simple raison : le respect du travail apporté. Lucide que "toute création" signifie de mettre son énergie (car tout créateur au prime abord donne ce qu'il a de meilleur). En un mot, la seule raison de ce blog, est de vous faire partager mes coups de cœur, mes enthousiasmes, voire mon admiration et ma tendresse pour les artistes.

Alain-Pierre Pereira.

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