© Alicia Snicker.
Kevin Buckmaster est loin d’être un troglodyte, mais plutôt un sommelier car dans sa cave le man a su choisir et nous distiller les meilleurs crus. Du début à la fin du spectacle, pris dans la subtilité du texte, emportés par la flamme de sa poésie, entre moments drôles et perspicaces, et instants de douceur, il nous invite à le suivre dans les méandres du genre humain.
Utilisant nos petits travers et nos incompréhensions, il nous explique comment l’homme et la femme en sont venus à travers les âges, à ne plus savoir communiquer, englués dans les tracas de la vie quotidienne, ensembles et totalement opposés, mais ô combien semblables. Il nous dresse le portrait de personnages attachants avec maestria et sensibilité, nous faisant réfléchir sur notre condition d’Homo Sapiens, et l’on sort de la salle avec le sourire aux lèvres, et je l’avoue, un léger questionnement à l’esprit sur nos comportements habituels. Suis-je ainsi, comment est-ce que je réagis dans telle ou telle situation, suis-je con-pliqué à ce point-là ? Et tout cela sur un décor de peintures rupestres, nous invitant à faire un retour sur nous-mêmes, une petite introspection mêlée d’autodérision sur les chasseurs et cueilleuses du monde moderne que nous sommes.
« Caveman »… A boire jusqu’à plus soif et sans modération aucune.
Alicia Snicker.
© Alicia Snicker.